17 – La Villa Turque du Corbusier, La Chaux-de-Fonds

Programme

11h00 : Allocutions officielles et cérémonie du Clou rouge, suivies des visites guidées.

Manifestation et visites guidées gratuites.

Informations - Accès

En transport public : Depuis la gare de La Chaux-de-Fonds, prendre le bus 301, direction nord, arrêt Villa Schwob.
A pied : A la sortie de la gare CFF de La Chaux-de-Fonds, prendre nord-est sur l'avenue Léopold-Robert à gauche puis env. 100 m. plus loin l'avenue des Armes réunies. Arpès 400 mètres, prendre la rue du Doubs à gauche et la villa Turque se trouve à quelque 250 mètres - Distance env. 900 m. / 15 minutes à pied

Conférence « Qu’est-ce que le Patrimoine ? » et table ronde

Samedi 17 novembre à 17h15 - Club 44, Serre 64, 2300 La Chaux-de-Fonds

Conférence de Bernard Zumthor, ancien conservateur cantonal du Canton de Genève et expert auprès de l’Office fédéral de la culture

Suivie d’une table ronde avec :

Bernard Zumthor, ancien conservateur cantonal du Canton de Genève
Robert Cramer, conseiller aux Etats et président de Patrimoine Suisse Genève
Béat Schwabe, vice-président de Patrimoine Suisse
Jacques Bujard, chef de l’Office du patrimoine du canton de Neuchâtel
Stéphanie Cantalou, architecte à Lausanne.

Présentation

Il avait déjà réalisé en 1912 la Villa Jeanneret-Perret (la Maison Blanche) pour ses parents. La Villa Turque était non seulement le lieu d’habitation de la famille Schwob mais aussi le lieu d’accueil de l’entreprise horlogère Cyma dont elle était propriétaire. Au delà de la valeur universelle et incontestable de cette construction, la Villa Turque est le témoin pertinent de la nécessité de reconnaître et de protéger le patrimoine moderne. Avec la collaboration et le soutien de l’entreprise horlogère Ebel.

La Villa Anatole Schwob, dite « Villa Turque », a été construite d’aout 1916 à septembre 1917. Il s’agissait d’un programme prestigieux pour y loger la famille d’un industriel de l’horlogerie, patron de l’entreprise Cyma.

Cette construction marque la fin de la période « chaudefonnière » de Charles-Edouard jeanneret, Le Corbusier. Avant la fin des travaux, en 1917, il quittera La Chaux-de-Fonds et la Suisse pour s’installer définitivement à Paris. Cinq années après avoir réalisé, pour ses parents,la Villa Jeanneret-Perret (la Maison Blanche) en 1912 à son retour de son voyage d’Orient, la Villa Turque porte encore les traces de l’influence de ce voyage ainsi que celles de toutes les expériences, rencontres et autres voyages qui ont marqués les trentes premières années de sa vie sur sa terre natale.

Construite à l’extrémité Ouest de la ville, la maison s’inscrit dans la trame urbaine conçue par Charles-Henri Junod pour la reconstruction de la ville après l’incendie de 1794. Elle s’érige sur l’alignement au Nord (rue du Doubs) et s’ouvre généreusement sur le jardin au Sud surplombant la rue du temple Allemand.

L’ossature de la maison est en béton armé, le revêtement en briques émaillées, une corniche en béton couronne l’édifice. Le plan de la maison dont la surface bâtie est de 235 m² est basé sur le carré qui symbolise la perfection. Associé au carré, le cercle est aussi présent par les 2 rotondes latérales selon la trilogie : soleil – terre – lune.

Une première restauration a été faite en 1957 par l’architecte milanais Angelo Mangiarotti pour les nouveaux propriétaires : la famille Braunschweig. En 1987, l’entreprise horlogère Ebel, l’actuelle propriétaire, rachète la Villa et décide de la restaurer dans son état originel. L’architecte Pierre Studer suivra la rénovation de la structure et de l’enveloppe, la décoration et l’ameublement intérieurs seront confiés à la décoratrice parisienne Andrée Putmann.

Cette maison est l’exemple magistral d’une architecture excessivement contemporaine lors de sa construction devenu un élément majeur du patrimoine architectural grace à sa conservation dès son origine.

Certains problèmes m’enthousiasment tant que ni les vissicitudes, ni les heurts les plus violents ne peuvent m’arracher au désir et au plaisir de faire tout ce que je peux : Votre villa sera revêtue des défauts et des qualités qui me sont propres.

(Source: Jeanneret – Le Corbusier, lettre à Anatole Schwob, Paris, le 24 avril 1917)

Ma présence est inscrite dans chaque recoin de votre maison… J’ai pris sur moi de terminer votre maison pour ma satisfaction personnelle. Je vous ai construit une villa qui vous met en valeur, qui vous permet d’y faire grande figure.

(Source: Jeanneret – Le Corbusier, lettre à Anatole Schwob, Paris, le 15 avril 1918)