14 – "Chez la Jeanne", Chevenez

Programme

11h00 : Allocutions et cérémonie Clou rouge.
11h30 : Apéritif, avec la participation de la fanfare l’Espérance de Chevenez.
Dès 12h00 et jusqu'à 18h00 : Visites des lieux, entrée libre.

Manifestation gratuite - Invitation cordiale à toute la population.
Visites guidées supplémentaires éventuelles réservées aux membres de Patrimoine suisse entre le 7 et le 14 octobre 2018.

Informations - Accès

Depuis la gare CFF de Porrentruy, prendre le bus no 78 et sortir à l'arrêt Chevenz, place la Grangette.
Revenir à pied sur une centaine de mètres le long de la rue de Colonges.

Présentation

Constatant le déclin des lieux de sociabilité dans leur village natal et riches d’une expérience de dix années de table d’hôtes au Montde-Coeuve (JU), Géraldine et Éric Rérat souhaitent ouvrir une nouvelle table dans une grange. Entre les premiers relevés de l’ancienne ferme construite vers 1850, et l’ouverture du chantier, cinq années sont nécessaires pour aboutir au projet — une table animée pour 20 personnes du village ou de passage.

Érigée vers 1850, la maison paysanne sise rue des Colonges 84 comportait, avant sa récente transformation, une partie habitable et une grange désaffectée. À l’issue d’une longue phase d’analyse et de réflexion, les nouveaux propriétaires décidèrent de commencer par reconvertir la partie rurale en un vaste logement qu’ils partageraient, selon le régime de la colocation gérée, avec deux ou trois personnes de tout âge, à qui ce mode d’habitat permettrait, dans un contexte de disparition des lieux publics et d’érosion des liens sociaux, d’échapper à l’isolement.

Les maîtres d’ouvrage souhaitaient cependant aussi ouvrir ce lieu de vie sur l’extérieur, en mettant à profit la longue expérience dont ils bénéficiaient déjà en matière de tables d’hôtes. Ainsi le coeur de l’ancien rural est-il désormais occupé par un généreux espace traversant dédié aux plaisirs de la cuisine et de la table, que l’on voit depuis la rue. Les accès se font par les deux portes latérales, dont celle de gauche donne sur le vestibule et celle de droite, sur un local pouvant – comme le « charri » d’autrefois – servir à divers usages, en l’occurrence publics. Entre les deux, l’ancienne porte de grange, aujourd’hui fermée par de grands vitrages fixes, détermine la double hauteur de la cuisine, le reste du volume situé sous les combles ayant été subdivisé en deux niveaux par une dalle massive lamellée clouée en bois. Comme il fallut abaisser le sol de l’ancienne grange pour garantir des hauteurs de plafond su santes, l’espace majeur du rez-de-chaussée donne maintenant de plain-pied et sur la rue, et sur la terrasse aménagée côté jardin. L’étage abrite trois chambres et autant de salles d’eau, toutes destinées à la location. Côté rue ont été reconstruites, au-dessus des portes d’entrée, les deux galeries où était jadis entreposé le bois de feu, et qui servent aujourd’hui de prolongements extérieurs aux pièces correspondantes. Côté jardin, une coursive relie ingénieusement l’étage au passage public qui traverse tout l’îlot – en pente – à l’ouest de la maison.