11h00 : Allocutions de Robert Cramer, Président de Patrimoine suisse Genève, de Dolorès Meyer, directrice du collège Calvin et de Sabine Nemec-Piguet, directrice générale de l’Office du patrimoine et des sites et conservatrice cantonale des monuments
11h30 : Visite du bâtiment sous la conduite de M. Yves Omarini, architecte associé et fondateur du bureau Omarini Micello, architectes, mandataire des travaux de restauration
Verrée
TPG tram 12 arrêt Rive
TPG, bus 36 arrêt Saint-Antoine
TPG, bus 3 et 7 arrêt Musée d’art et d’histoire Parking Saint-Antoine
Le Collège de Genève, ou collège Saint-Antoine, n’a pris le nom de son initiateur qu’au XXe siècle. Bien que modifiés et agrandis au cours du temps, les deux bâtiments d’origine n’ont jamais changé d’affectation depuis le XVIe siècle et ont gardé une partie de ses façades primitives, divers ornements sculptés et l’ensemble de ses magnifiques charpentes du XVIe siècle.
L’institution scolaire appelée le Collège, a été fondée dès la Réforme, mais installée durant les premières décennies de son existence dans le couvent franciscain de Rive désaffecté. Ce n’est qu’en 1558 que le projet de bâtiments destinés à l’accueillir put voir le jour. On choisit un emplacement à la lisière orientale de la ville, « au beauregard et bien aéré pour estre alegre et salubre aux estudians ». D’abord prévu en un seul édifice, on décida finalement d’en bâtir deux, placés en L autour du préau.
Le chantier débuta par le bâtiment occidental (bâtiment 1), construit sous la supervision de Pernet Defosses entre 1558 et 1560, puis se poursuivit entre 1561 et 1562 par la deuxième aile, au sud (bâtiment 2). Les programmes étaient légèrement différents. Le premier bâtiment devait abriter cinq classes au rez-de-chaussée, une grande salle de réunion au premier et était surmontée de greniers, le deuxième accueillait trois classes au rez tandis que les deux étages ainsi que les combles et surcombles étaient destinés aux logements du « principal », de professeurs et leurs familles, et de collégiens étrangers accueillis comme pensionnaires. On y trouvait aussi la bibliothèque.
Au XVIIIe siècle, cette bibliothèque devint publique. Elle fut déplacée dans la grande salle du bâtiment 1 et, afin d’en faciliter l’accès aux lecteurs, une tour d’escalier fut bâtie à l’articulation des deux bâtiments, reliée à la rue Verdaine par l’actuel passage Mathurin-Cordier.
Dans les années 1840, afin d’augmenter la capacité du Collège, deux petites ailes furent ajoutées de part et d’autre de la cour. L’une existe toujours, on y trouve actuellement la cafeteria, l’autre a disparu lors du grand chantier de 1886-1888, au moment où le bâtiment 2 fut allongé d’un tiers, tout en reprenant le gabarit du XVIe siècle. Ces travaux, menés par l’architecte Louis Viollier virent également le changement complet de l’aspect du Collège. Les façades anciennes et les nouvelles furent unifiées par un nouveau dessin et l’utilisation décorative de matériaux inconnus jusqu’alors : calcaire jaune de Neuchâtel, blocs de tuf apparent, briques. Seule une petite partie des façades, à l’arrière du bâtiment 2, conserva son aspect d’origine. Les décors sculptés du grand péristyle du bâtiment 1 et ceux du petit porche du bâtiment 2 furent partiellement restaurés ou recréés.
De 2008 à 2016, un grand chantier de restauration a redonné son lustre aux vénérables bâtiments, intérieurement et extérieurement. Les charpentes du XVIe siècle ont été réparées et traitées et si les tuiles ont été changées, le choix de leur couleur et du mélange de leurs formes respecte les caractéristiques de la couverture, telle que les siècles nous l’avait léguée. Le confort moderne a été offert aux usagers, tout en respectant les apports des différentes époques et leurs vestiges.
Clou rouge planté le
samedi 16 juin 2018
Réception officielle
samedi 16 juin 2018 à 11h00
Clou rouge visible
Du 16 juin au 28 juin 2018